100 ans mais pas sans vous !

100 ans avec les habitants !

TOURS HABITAT A CHOISI DE PLACER CET ANNIVERSAIRE EXCEPTIONNEL SOUS LE SIGNE DE L’INTERGÉNÉRATION. ENFANTS, ADOS, ADULTES, SÉNIORS… ILS ÉTAIENT INVITÉS TOUT AU LONG DE L’ANNÉE À CROISER LEURS REGARDS SUR LE PASSÉ, LE PRÉSENT ET LE FUTUR…

“Relation bailleur – locataire – c’est aussi tisser du lien entre les générations”

UN CONCOURS DE DESSINS POUR LES ENFANTS

Mon quartier dans 100 ans tel que je l’imagine, tel que je le rêve !
Les enfants étaient invités à imaginer leur quartier : maisons, fleurs, jardins sur les toits, ou encore toboggans…Les dessins réalisés par les enfants de 4 à 16 ans ont été envoyés aux 100 plus anciens locataires sous format cartes postales. Les enfants sont impatients de savoir si les séniors répondront à leur courrier… A suivre !


PAROLES d’HABITANTS

Ginette, Pierrette, Véronique, Danielle et « Marie bonbon », âgées de 69 à 88 ans ont accepté de nous ouvrir leurs portes pour évoquer leur quartier, leurs vies et découvrir les dessins des enfants. Extraits des propos recueillis par Marie Remande, lors d’ateliers d’écriture.

« Les enfants m’appellent ‘Marie bonbon’. Je n’ai pas d’enfants, mais j’aime m’occuper d’eux. J’ai 76 ans, mais j’ai moins de 20 ans dans ma tête. ! » En bas de l’immeuble, elle apprend aux enfants à faire des bulles, elle leur gonfle des ballons et joue avec eux. « Sur leurs dessins, ils ont des idées un peu folles, comme ces voitures qui se garent sur les toits. Ça me rappelle dans le film Fantomas la DS du héros qui volait ! Beaucoup ont dessiné des toboggans qui partent des immeubles. Je pense que c’est une bonne idée pour sortir en cas de feu. Ils ont dessiné des HLM avec des jardins sur les toits, et ça on en voit de plus en plus. »

Plus d’humanité « Les enfants ils dessinent des quartiers avec des cœurs. Ils ont envie qu’on s’entende bien. Ici il y a plein de nationalités et j’aime ça. Ici ça parle plusieurs langues et ça me plaît. On parle de tout. Son rêve pour le quartier dans 100 ans commence peut-être déjà aujourd’hui dans une attention au bien-vivre ensemble. »

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Danielle habite au 3e étage de la grande tour qui domine le quartier des bords de Loire depuis 1963. La salle à manger donne au sud et laisse entrer le soleil. « J’ai déménagé il y a 5 ans, on a changé de palier parce que l’autre appartement donnait au Nord, il y faisait froid. » Elle me raconte qu’à la place de sa tour, avant (au début du XXe siècle) c’était un champ, en face duquel il y avait une caserne avec des chars.

 « Je pense que les enfants voient l’avenir comme nous on l ’a connu. Plus naturel ! » commente Danielle en découvrant les dessins d’enfants sur leurs rêves du futur pour leur quartier. Elle remarque de nombreux arbres sur les dessins d’enfants : « Il en faut aussi. Pour l’oxygène et l’humidité c’est nécessaire. » En regardant les dessins, elle est intéressée par ceux qui ont imaginé la présence de jardins sur les toits. « On doit en tout cas revenir à quelque chose de plus naturel. »

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Ginette – « Je suis née le 22 décembre 1947 dans les Vosges. J’ai 74 ans. Je suis arrivée dans le Sanitas en 1989. De mon escalier, je suis la plus ancienne qui vit ici.  Je me plais ici. Je pourrais partir, mais je n’ai pas envie de déménager. J’aime mon appartement. J’adore mon marché. J’appelle tous « mes » commerçants par leur prénom et eux aussi. Quand je suis arrivée mon quartier était vivant. Maintenant c’est plus pareil. »

Dans le portfolio des dessins d’enfants, Ginette a un coup de cœur pour le dessin de Fatou, 8 ans. « Je lui mets 10 sur 10 ! J’adore les couleurs qu’elle a mis aux fenêtres.

Dans 100 ans j’aimerais aussi que tous les immeubles du Sanitas soient plein de couleurs comme ça. Dans 100 ans, j’aimerais qu’il y ait plus de fleurs dans le quartier (en regardant le dessin de Nasbata et celui de Léa). Je participe au concours des balcons fleuris de la ville de Tours. J’ai eu le 6e prix. J’adore les fleurs ! Dans 100 ans, j’aimerais qu’il y ait plus d’arbres, qu’on ait plus de jardins. Qu’on puisse se promener partout. »

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Véronique m’accueille au 4 de l’allée Monteverdi, dans le local de l’association des habitants des Fontaines, qu’elle préside depuis 25 ans. « Je suis à la retraite, mais je travaille plus qu’avant ! » m’explique cette dynamique femme de 69 ans en souriant derrière son masque. « Il y a 100 ans ici dans le quartier en 1921, c’était des marécages, je les ai encore connus même si je suis née en 1952. Il y avait aussi le Cher qui a été détourné.

Beaucoup d’enfants ont dessiné des maisons individuelles pour le concours.  Des petites maisons mitoyennes c’est l’avenir idéal pour moi. Sans chauvinisme, je trouve qu’on a un beau quartier, avec de l’espace entre les bâtiments, beaucoup d’espaces verts et bien entretenus.

Dans les dessins d’enfants on retrouve très souvent des arbres.  C’est important les arbres, on doit les conserver. Ce que j’aimerais plus voir à l’avenir, ce sont des fleurs, ça manque ici. J’aimerais aussi qu’il y ait plus d’espaces naturels. Faudrait revenir aux sources du naturel. On doit apprendre aux gens de la ville à ne pas aimer que le béton. » Une autre Lucilla 10 ans a dessiné l’apocalypse.  Un monde sans humains. « C’est fort, mais elle a raison. À l’avenir, j’espère qu’on reviendra à plus d’humanité, plus de convivialité. »